Chronique d’un monde en guerre
Écrire une chronique régulière pour se désoler de l’état de notre monde, ou pour mettre en avant mes projets et mes rêves. Le premier épisode marque une ligne directrice, sans toutefois m’empêcher, par la suite d’emprunter des chemins de traverse.
Eric. 06/07/2025
Rédiger une chronique représente en soi l’acceptation de se dévoiler – l’écriture représente un reflet de ses idées et convictions -, mais aussi l’ambition de partager une manière de voire les choses, une manière d’aborder l’existence. Je m’y essaie donc ici, acceptant de délaisser ces carnets que je noircis depuis des dizaines d’années. Vous êtes bien évidemment invités à réagir, à commenter et à participer à ce regard personnel sur un monde en perpétuelle (r)évolution. (eric.varin@ericredaction.fr)
La guerre, une menace « apprivoisée » …
Impossible, aujourd’hui, de relater notre époque, sans évoquer ces guerres, qui mettent en péril nos modes de vie ou tout du moins notre quiétude. Il faudra malheureusement attendre des années, pour que toutes et tous reconnaissent le génocide en cours à Gaza. Comme pour les Tutsis au Rwanda, nous pourrons alors condamner avec la plus grande fermeté les atrocités inimaginables, que nous laissons accomplir aujourd’hui. Des enquêtes, des analyses, des déclassifications de documents secrets, … ne cesseront d’éclairer et de souligner nos fautes. Je doute, que cela soit suffisant pour notre propre expiation. Le voisin iranien a, de son côté, été la cible d’une attaque éclair pour annihiler toute possibilité de riposte et conduire à l’acceptation forcée d’un cessez-le-feu. Ce dernier n’empêchera pas, comme à Gaza, la rancœur et la colère, et les atrocités à venir dans les prochaines années resteront injustifiables mais leur origine pourra être trouvée sans trop d’efforts…
Plus au Nord, c’est la Russie, qui cherche à regagner de sa superbe en intensifiant ses attaques sur l’Ukraine. L’Occident regarde ailleurs et se lasse, la Russie, elle, nourrit toujours les mêmes rêves de grandeur et de conquête. Le monde en 2025 est en guerre, et je ne m’attarderai pas sur celles ruinant le Soudan, déstabilisant l’Inde ou l’Equateur. Les motifs restent identiques : le pouvoir, la religion, l’argent. Rien de nouveau me direz-vous, à une exception près : nous y assistons pleinement, et il suffit d’un petit clic pour devenir spectateur de ce qui ne devrait plus être…
L’avenir du monde, un danger imminent mais sous contrôle …
Un autre combat mobilise (en principe) tous les grands pays du monde : le réchauffement climatique. Dois-je m’attarder sur ce conflit sans armes, perdu d’avance ? La très grande majorité des citoyens se défausse sur des gouvernements, qui sont de plus en plus nombreux à croire fermement que les innovations nous permettront de nous sauver in extremis. Chaque jour nous révèle son flot de catastrophes (en cours ou annoncées), et nous nous effrayons des canicules et autres événements climatiques.
Sommes-nous devenus incapables de soulever le lien de causalité si évident existant entre l’activité humaine et la dégénérescence de notre environnement ?
Individuellement, nous avons tous de bonnes raisons de prendre l’avion (après tout, c’est une fois dans l’année), nous pouvons justifier aux yeux des autres notre consommation excessive de viande, nous pouvons légitimer l’importation de fruits et légumes de l’autre bout du monde , … On peut en sourire, mais si nous sommes incapables de nous raisonner, d’agir en fonction de nos convictions, peut-on reprocher aux gouvernements (quel que soit l’origine politique de ces derniers) de suivre notre exemple ? Difficile de ne pas passer pour un moralisateur, ou un tyran de la protection environnementale, …
Enfin, ne faut-il pas voir dans l’émergence et la consécration de l’intelligence artificielle un autre conflit, que nous avons là-aussi, déjà perdu ? La société de loisirs, que nous louions dans la période faste des années 1960-1990, a conduit à un recul conséquent du sens de l’effort. La transformation digitale, dans laquelle nous baignons, a fait du loisir et de l’oisiveté les deux piliers sur lesquels se construisent nos sociétés modernes, à une seule (et unique condition) : la rentabilité. Depuis, nous courrons pour organiser ces nouveaux modes de vie, légiférer pour encadrer ces pratiques « condamnables par nature » et finalement nous dédouaner d’un fardeau trop lourd à porter : la responsabilité.
L’égoïsme, la voie du salut ?
Le constat apparaît donc terrible et ne laisse guère de place à l’optimisme. A quoi bon agir, puisque tout est perdu d’avance ? peut-on entendre ici ou là. Ou encore, la sempiternelle excuse du « Ce n’est pas à mon niveau, que je peux changer quoi que ce soit ». Chacune et chacun essaie alors de trouver sa voie, sa solution. L’égoïsme s’impose comme un moteur de l’existence de chacun. Souvenez-vous, je vous disais que nous avons tous de bonnes raisons de prendre l’avion. Chacun pourra donc condamner la reprise du trafic aérien à un niveau jamais atteint (même avant la pandémie), sans pour autant sourciller quand il peut acheter un billet à destination de Porto, de Madrid ou d’Athènes pour quelques dizaines d’euros seulement. Nos propres plaisirs sont devenus les justifications de nos errements.
Pendant que certains s’effraient de solutions pour finir le mois, d’autres s’interrogent sur la meilleure façon de se « faire excuser » d’un mariage fastueux à Venise ? D’un côté, on joue avec quelques euros pour payer sa facture d’électricité ou son loyer. De l’autre, on se demande si un chèque de 3 millions de dollars à des organismes œuvrant pour la protection de la ville lacustre sera suffisant pour apaiser les colères de vénitiens, déjà excédés par le surtourisme. Au bout du compte, l’intérêt général n’a que peu d’importance, …
Le partage, l’échange, l’amour … les balises toujours efficaces pour un avenir meilleur
Je n’ai pas besoin de souligner que ni les excès, ni le repli que représente l’égoïsme, ne m’apparaissent comme envisageables. Pourquoi alors, se lancer dans une aventure éditoriale, celle d’Eric Rédaction, qui ne repose que sur l’échange et le partage ? N’est-ce pas ensemble, que nous pouvons (collectivement et individuellement) changer les choses ? Cela s’impose comme une évidence, à mes yeux. Certes, je dois alors me contenter de la théorie des petits pas, sachant par avance que les progrès spectaculaires ne seront pas possibles ni même envisageables et finalement encore moins souhaités.
N’est-ce pas le sel de la vie ? Le goût et le sens de l’effort (vous comprenez désormais l’évocation ci-dessus) ne sont-ils pas en eux-seuls suffisants pour conduire au plaisir ? Le plaisir d’atteindre un objectif, de franchir un palier. Le bonheur de se réaliser et de convertir ses convictions en actions concrètes et pratiques.
Quand je parle de partage et d’échange, je pense à vous, lectrices et lecteurs. Vous nourrissez vous-aussi des projets et des rancœurs, vous cohabitez avec des rêves et des colères, … Les partager, en parler, en débattre, c’est un premier pas, que vous pouvez franchir dès aujourd’hui (eric.varin@ericredaction.fr). Je ne promets rien, mais m’engage simplement à défendre cette cause, que certains peinent encore à définir. Nul ne peut voir son avenir lui échapper. Nul ne peut se voir déposséder de son futur. Il suffit d’en être conscient et de délaisser, quelques minutes ses écrans, pour en prendre pleinement conscience.
Je parviens ici à la fin de cette première chronique d’Éric Rédaction. Elle a pris une forme inattendue, ou tout du moins une forme à laquelle je ne m’attendais pas en la commençant. Je m’en réjouis. Je ne connais pas encore la périodicité de cette chronique, mais il ne s’agit pas de la dernière, je vous l’assure…
Vous savez donc ce qui vous reste à faire : la partager, la commenter, la critiquer, en parler, …. A très vite donc.
Une chronique pour appréhender le monde
Aujourd’hui, des experts auto-proclamés nous expliquent sur les plateaux ou dans les colonnes des journaux ce qu’il faut penser, ce qu’il faut savoir, ce qu’il faut comprendre de notre monde. Je vous propose, de mon côté, une approche moins experte (et encore !) mais sincère et personnelle, parce nous avons tous le pouvoir de changer les choses …Une idée, une remarque, une critique, un commentaire …vite çà vos claviers : eric.varin@ericredaction.fr
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