En relisant certains de mes écrits, je ne peux que le compléter, les amender, sans rien changer aux propos originels. Bernard-Henri Lévy, à en croire sa description officielle, est écrivain, philosophe, homme d’affaires, cinéaste, … et donc imposteur.
Eric. Février 2011.
Je reproduis ici le ressenti éprouvé à la lecture de cet ouvrage. Les années passées ont éclairé ma connaissance de ce triste personnage, me conduisant à compléter mes propos. Je m’interrogeais, il y a quelques jours, sur notre transformation en crétin. Cette interrogation n’est plus pour BHL en tout cas, puisque l’affirmative s’impose avec force.
Une Imposture Française. BEAU Nicolas et TOSCER Olivier
Paris. 2006. LES ARENES. 214 p.
Présentation de l’éditeur :
Grâce à ses relations dans les médias, Bernard – Henri Lévy n’hésite pas à corriger, voire à empêcher la parution d’articles qui lui déplaisent. Ce livre donne les recettes de cet attaché de presse toujours sur le pont, si efficace pour lui – même et pour ses amis.
Profitant de cette impunité médiatique, Bernard – Henri Lévy se permet beaucoup de liberté dans ses « enquêtes » au Pakistan, en Afghanistan ou en Algérie. Ce livre raconte ses plus beaux trucages.
Modeste, Bernard – Henri Lévy reste étonnamment discret sur son goût pour la finance et les jeux d’influence. Ce livre dresse le portrait d’un héritier, qui aime autant les affaires que les livres…même s’il en parle nettement moins.
D’histoires cruelles et dérangeantes en anecdotes choquantes ou simplement drôles, cette enquête nous entraîne au cœur des réseaux médiatiques français, avec leurs arrangements et leurs petites lâchetés, sur les traces de leur plus belle imposture : Bernard – Henri Lévy.
Nicolas BEAU est journaliste au Canard enchainé
Olivier TOSCER est journaliste au Nouvel Observateur
Table des Matières :
Prologue : « Flatté ou inquiet »
1ère partie : Les réseaux.
- L’homme qui censurait…même Jean – François KAHN !
- L’Homme qui surveillait les médias, vissé à son portable
2ème partie : Les Affaires
- L’homme, qui exploitait la forêt africaine, mais qui ne voulait pas que cela se sache
- L’homme qui ne crachait pas sur l’argent public, même celui d’Elf
- L’homme qui ne savait pas qu’il était riche, surtout devant les juges.
- L’homme qui aimait au moins atant les affaires que les livres
- L’Homme qui plombait le cinéma d’auteur mais pas les films d’Arielle Dombasle
3ème Partie : Les idées…enfin
- L’homme qui écrivait tout et son contraire, sur à peu près tout
- L’homme qui a inventé le « romanquête » avec les généraux amgériens
- L’homme qui s’est approprié la mémoire de Daniel Pearl
- L’homme qui prétendait conquérir l’Amérique à coups de cocktails
Epilogue : Terribles instincts
Revue de Presse américaine d’American Vertigo
Mon avis ( Février 2011) :
Le prince de Saint Germain des Près, l’ « ami Bernard » - comme le désignent les deux auteurs de cette enquête – nous apparait sous un aspect peu engageant et peu reluisant. Terrifié de découvrir l’ampleur des réseaux, servant à BHL mais, on le suppose, à tant d’autres nous amenant à découvrir un autre monde, celui des « puissants ». Car, qu’on ne se méprenne pas, le mari d’Arielle DOMBASLE demeure un héritier, qui a su, avec des méthodes plus ou moins avouables, faire fructifier sa fortune, et la cuillère d’argent est devenue un carrosse d’or.
Combattre la « barbarie », alors que l’on doit sa position à une exploitation effrénée de la forêt africaine et de ses habitants – forme moderne de l’esclavage – s’avère moins glorieux qu’on ne pourrait le croire. Les passe-droits et la recherche de la compagnie des puissants sont décortiqués ici et on ne s’émeut plus des contradictions affichées du philosophe, dont les propos ne cessent de s’opposer à ses actes.
Usant de son prestige et de ses relations, BHL apparaît plus compétent pour user des deniers publics, voire recourir au chantage pour décrocher un profit, plutôt que de défendre – et surtout légitimer – ses propos.
Délicieuse, cette enquête nous donne envie d’en savoir plus, de découvrir plus en avant cette supercherie institutionnalisée en véritable système de pensées.
[EDIT 27 AOUT 2025]
14 ans se sont passés depuis la lecture de cette biographie de Bernard Henry-Levy. Pour une raison que j’ignore (mais que je m’explique très bien, un paradoxe dont je suis coutumier), mon aversion envers ce personnage s’est amplifiée encore et encore. Je pourrai écrire un pamphlet contre cet « Ami Bernard », mais m’épargne une telle débauche d’énergie. Toujours est-il qu’il y aurait beaucoup à dire ? Je remercie tous mes amis ayant partagé avec moi les aventures de ce «bien triste Bernard ». Regardez cette courte vidéo qui résume parfaitement, selon moi, la psychologie d’un BHL se rêvant en monarque ? Certes, il faut toujours se méfier des citations, mais quand même, je vous laisse juge que celle-ci n’est pas sortie de son contexte :
« Qu’un personnage pareil, aussi burlesque, ait pu prendre une importance pareille dit quelque chose de notre déchéance intellectuelle »
Comme quoi parfois, la reconnaissance des pairs constitue un jeu de dupes…
Et vous, BHL, vous en pensez quoi ? Je vous invite à de la modération dans vos propos, même si …
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